l’agro-sylvo-pastoralisme
Agriculture de régénération
L’agro-sylvo-pastoralisme est une activité de production qui associe par le pâturage des espaces de natures différentes : des espaces cultivés et des zones de parcours, boisées ou non boisées (ndlr. ici : prairies, terres cultivées après récolte, haies fourragères, verger…).
L’agro-sylvo-pastoralisme peut, dans certains cas, être inclus dans la définition de l’agroforesterie. Dans ces systèmes, plusieurs strates végétales sont présentes : arborée, arbustive et herbacée (ndlr. le verger et les haies vont combiner 4 à 5 strates). Cette diversité de milieux permet de tamponner les aléas climatiques (vent, précipitations…) en offrant une diversité de ressources fourragères ainsi qu’une protection au vent et aux précipitations tout en atténuant l’ensoleillement. Cette diversité est ainsi un atout majeur pour le pastoralisme (ndlr. surtout pour des espèces originaires de la forêt comme les poules et les cochons).
Dans les économies occidentales, l’agro-sylvo-pastoralisme permet de valoriser des zones qui, autrement, seraient abandonnées par l’agriculture (…).
L’agro-sylvo-pastoralisme a toujours été présent en occident. Avec la modernisation de l’agriculture (mécanisation, agrochimie), ces systèmes ont été en net recul ; mais dans le contexte émergent de transition agroécologique, ils suscitent un intérêt nouveau. L’agro-sylvo-pastoralisme peut permettre de boucler les flux biogéochimiques dans des milieux cultivés et d’améliorer les performances des systèmes agricoles dans une perspective agroécologique.
L’agro-sylvo-pastoralisme constitue un levier pour la transition agroécologique et le dynamisme de territoires ruraux.
Cet atelier est basé sur des principes connus depuis la nuit des temps et abandonnés suite à l’intensification du machinisme agricole : ceux des interactions positives entre les animaux et les plantes pérennes.
Les animaux profitent du climat (ombre, protection au vent…) et de la production des arbres (fruits tombés au sol…), lesquels bénéficient du déparasitage, de l’enrichissement du sol réalisé par les animaux.
L’élevage permet aussi de recycler les invendus d’autres ateliers comme les légumes, le pain… le son de la Ferme de la Patte d’Oie ou les drêches de la Brasserie du Renard.
Dans les rangs d’arbres on plantera progressivement des petits fruits, des plantes aromatiques et médicinales. Les pondeuses seront au pied des arbres et les cochons en pâturage intercalaire. En s’intercalant dans les rythmes de culture de la Ferme de la Patte d’Oie, les animaux “travailleront” aussi la terre des grandes cultures.